L’écriture abrégée dans la prise de notes d’étudiant·e·s postsecondaires au début du 21e siècle : comparaison d’échantillons de notes manuscrites et dactylographiées

Auteurs-es

  • Brigitte Leahy Auteur-e

DOI :

https://doi.org/10.70637/5jg47318

Mots-clés :

prise de notes, abréviation, manuscrit, dactylographié

Résumé

Introduction : Dans un contexte scolaire, l’écriture abrégée permet aux étudiant·e·s de compenser la différence entre la vitesse de la parole et de l’écriture (manuscrite ou dactylographiée) lors de la prise de notes. L’écart entre la vitesse de parole et celle de l’écriture (manuscrite et dactylographiée) laisse croire que la prise de notes manuscrites pourrait nécessiter davantage de stratégies d’abréviation pour compenser la lenteur du geste. Objectifs : Cette recherche vise à comparer l’utilisation de l’écriture abrégée dans les notes dactylographiées et manuscrites, ainsi qu’à analyser la fréquence des différents types d’abréviations dans ces deux modes de prise de notes. L’hypothèse principale repose sur l’idée que les notes manuscrites présentent une fréquence d’abréviations plus élevée que les notes dactylographiées en raison d’une contrainte temporelle accrue. Méthode : Le corpus comprend vingt-deux échantillons de notes de cours postsecondaires en français : onze manuscrits et onze dactylographiés. L’analyse s’est concentrée sur quatre types d’abréviations : logogrammes, sigles/acronymes, aphérèses/apocopes et syncopes. Des tests t de Welch ont été employés avec et sans valeurs aberrantes pour déterminer la significativité des différences de fréquence des abréviations selon le mode de prise de note. Résultats : Les tests statistiques indiquent une différence significative entre les deux modes de prise de notes pour la fréquence totale d’abréviations (p = 0,043, d = 0,97 avec valeurs aberrantes, d = 1,15 sans valeurs aberrantes). L’exclusion des valeurs aberrantes réduit l’écart moyen des abréviations, mais renforce la significativité de la différence. Les tests t montrent que les aphérèses/apocopes sont significativement plus fréquentes dans les notes manuscrites (p = 0,019, d = 1,25), tandis que les fréquences respectives des syncopes et des logogrammes approchent la significativité (p = 0,056 et p = 0,061). Conclusions : Les notes manuscrites présentent une proportion plus élevée d’abréviations que les notes dactylographiées, probablement en raison d’une contrainte temporelle plus marquée. Les résultats confirment également une forte variabilité interindividuelle.

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Publié

01-04-2025

Numéro

Rubrique

Articles

Comment citer

Leahy, B. (2025). L’écriture abrégée dans la prise de notes d’étudiant·e·s postsecondaires au début du 21e siècle : comparaison d’échantillons de notes manuscrites et dactylographiées. Actes Des Journées De Linguistique, 1, 106-117. https://doi.org/10.70637/5jg47318