Ni Dieu ni le Hasard. Une critique immanente de la métaphysique de Marcel Conche

Auteurs-es

  • Philippe Setlakwe Blouin Collège Champlain-St. Lawrence

Résumé

En plaçant le «Hasard créateur» à l’origine de toutes choses, la métaphysique conchienne de la Nature s’inscrit délibérément en faux contre toute métaphysique théiste. Pourtant, selon Conche, «la philosophie n’abolit pas le divin». L’objet du présent essai est double: mieux cerner le sens de cette notion du divin chez Conche, dans un premier temps, puis en évaluer la cohérence dans le cadre plus général de sa métaphysique du Hasard, dans un deuxième. La thèse ici soutenue est que ces deux éléments de sa pensée sont en fait incompatibles. Le cheminement de Conche vers une autre pensée — mystique plutôt qu’ontothéologique — du divin aurait dû le conduire à renoncer à la thèse nietzschéenne selon laquelle la Nature est Chaos (Chaos sive Natura), qui demeure elle-même prisonnière de l’ontothéologie.

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Publié

2025-11-03

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