Biais cognitifs face aux changements climatiques

Auteurs-es

  • Charlélie Bénard École de psychologie, Université Laval
  • Agathe Blanchette-Sarrasin École de psychologie, Université Laval
  • Alessandro Pozzi École de psychologie, Université Laval
  • François Vachon École de psychologie, Université Laval

DOI :

https://doi.org/10.51656/psycause.v9i2.20158

Mots-clés :

Biais cognitifs, Illusion d'empreinte écologique négative, Changements climatiques, Croyances compensatoires vertes

Résumé

Certain(e)s chercheur(euse)s attribuent l’inefficacité des politiques environnementales à différents facteurs cognitifs. Cependant, leurs mécanismes sous-jacents sont encore méconnus. Une récente proposition théorique suggère l’existence d’une origine commune entre plusieurs de ces distorsions cognitives. Afin de tester cette proposition, la présente étude vise à établir une relation entre deux biais cognitifs, soient les croyances compensatoires vertes et l’illusion d’empreinte écologique négative. Pour ce faire, 114 participant(e)s remplissent quatre questionnaires portant respectivement sur chacun des deux biais, ainsi que sur la désirabilité sociale et l’identité verte. Les résultats aux questionnaires ne montrent aucune relation entre les croyances compensatoires vertes et le biais d’illusion d’empreinte écologique négative, remettant en question l’idée qu’un biais de moyennage soit à l’origine de ces deux phénomènes. Sans réfuter l’existence de ce mécanisme, il semble que l’identité verte pourrait davantage prédire la présence de croyances compensatoires vertes, tandis que la désirabilité sociale permettrait de prévoir, du moins en partie, la manifestation de l’illusion d’empreinte écologique négative. Des études futures pourraient ainsi considérer l’ajout de variables médiatrices au cadre théorique.

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Publié

2019-10-16

Numéro

Rubrique

Résumés longs - Recherche dirigée