Impulsivité et distractibilité : les conversations téléphoniques en arrière-plan sont-elles particulièrement dérangeantes ?
DOI :
https://doi.org/10.51656/psycause.v10i2.40769Mots-clés :
Impulsivité, Distraction, Bruit ambiant, Bureau à aire ouverte, AttentionRésumé
Les différentes théories de l’impulsivité suggèrent que la présence plus prononcée de ce trait de personnalité est liée à une plus grande susceptibilité à la distraction. Une distractibilité accrue pourrait être particulièrement problématique dans les environnements caractérisés par la présence de bruits ambiants comme les bureaux à aire ouverte. La recherche montre notamment que les conversations en arrière-plan sont dérangeantes, plus spécifiquement les demilogues, ces conversations téléphoniques où un seul interlocuteur est entendu. Ainsi, la présente étude vise à vérifier si les individus plus impulsifs sont plus sensibles à l’effet de demilogue que ceux moins impulsifs. Pour ce faire, 60 adultes effectuent une tâche de bureau informatisée écologique en présence d’un demilogue, d’un dialogue (où les deux interlocuteurs peuvent être entendus) ou en silence. À l’aide de deux mesures auto-rapportées de l’impulsivité, les participants sont groupés selon leur niveau d’impulsivité : faible ou élevé. Les résultats montrent une diminution de la performance en présence de dialogue et de demilogue, sans égard au niveau d’impulsivité. La sensibilité à l’effet de demilogue n’est donc pas influencée par le niveau d’impulsivité. Ces résultats vont à l’encontre des théories existantes, remettant ainsi en question l’association entre impulsivité et distractibilité.
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© Claudia Babin, Carole-Anne Boulet, Alex Pépin, Charlélie Bénard, François Vachon 2020
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