Mieux connaître, mieux-être : Les conséquences de l'instauration du système des pensionnats autochtones au Canada sur les peuples autochtones
DOI :
https://doi.org/10.51656/psycause.v11i1.51273Mots-clés :
Autochtones, Pensionnats, AssimilationRésumé
Entre 1874 et 1996, environ 150 000 enfants des Inuits, des Métis et des Premières Nations du Canada sont arrachés de leur famille et placés dans des pensionnats, sous prétexte qu’ils bénéficieront d’une scolarisation. En réalité, l’État tente de rayer les Autochtones du territoire en les assimilant à la société eurocanadienne. L’État s’engage à « tuer l’Indien dans l’enfant ». Dans ces établissements financés par le gouvernement fédéral et dirigés par l’Église, les enfants sont obligés de renoncer à leur culture autochtone. Les enfants sont également victimes de graves supplices : négligence, travaux forcés et violence physique, psychologique et sexuelle. En reconnaissant les différents passés historiques des diverses populations autochtones, cet article se concentrera sur les Autochtones victimes de l’instauration du système des pen- sionnats au Canada, dans l’objectif de mettre en lumière les conséquences de cet évènement sur les peuples autochtones. Effectivement, la transmission intergénérationnelle des traumatismes, le cumul de difficultés individuelles et collectives, la perte culturelle, la difficulté à divulguer les sévices subis, la perpétuation de ceux-ci dans les communautés, les troubles de santé mentale, la dépendance, les suicides et les difficultés familiales ne sont que quelques séquelles découlant de l’instauration des pensionnats. Cet article vise également à sensibiliser les lecteurs à un traumatisme historique impré- gné dans l’histoire du pays, démontrant que la stigmatisation, la discrimination et le racisme à l’égard des Autochtones ne sont qu’une continuité des idéologies assimilationnistes d’autrefois.
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