L'anxiété dans les troubles bipolaires
Un aperçu de la littérature
DOI :
https://doi.org/10.51656/psycause.v11i2.51366Mots-clés :
Troubles bipolaires, Anxiété, Troubles anxieux, Étude de portéeRésumé
Bien que l’anxiété soit très répandue chez les personnes souffrant d’un trouble bipolaire et qu’elle ait des impacts délétères sur l’évolution et le traitement de la maladie, des recensions des écrits antérieures ont souligné que de nombreux aspects de cette condition demeurent sous-étudiés (Provencher et al., 2012 ; Spoorthy et al., 2019). La présente étude de portée (scoping review) vise à fournir un portrait complet de la littérature traitant de l’anxiété dans le trouble bipolaire (ATB) entre 2011 et 2020, à évaluer si l’intérêt pour le sujet a augmenté au cours de la dernière décennie et à cartographier les tendances de publication. Trois bases de données ont été consultées, tous les articles ont été triés sur la base du titre et du résumé, et un échantillon aléatoire correspondant à 25 % des articles restants a été constitué en vue d’évaluer leur éligibilité (n = 406 articles). De ces derniers, 247 articles ont été inclus. Les 75 % restants (n = 1217 articles) sont en processus de catégorisation et les résultats finaux seront présentés dans une publication ultérieure. Le nombre annuel d’articles sur l’ATB publiés entre 2011 et 2020 a été calculé et les articles traitant du sujet en tant que sujet principal ont été classés en 4 catégories et 11 sous-catégories afin d’identifier les lacunes dans les connaissances sur le sujet. Les résultats préliminaires (basés sur l’échantillon de 25 %) indiquent que le nombre annuel de publications est resté relativement stable au cours de la période et que seulement 33,6 % des articles font de l’ATB leur sujet principal. Parmi ceux-ci, plus de 50 % sont de nature descriptive, couvrant principalement les impacts observables de la comorbidité et ses caractéristiques cliniques. Une proportion plus faible de la littérature aborde les processus sous-jacents à l’ATB (14,5 %) et son traitement (22,9 %). Ces résultats soulèvent des interrogations quant à la pertinence de continuer à investir des ressources dans la recherche portant sur les aspects descriptifs du sujet alors que l’on en sait encore peu sur les mécanismes sous-jacents à l’ATB et sur son traitement. Les résultats soulignent la nécessité de poursuivre les recherches sur ces autres aspects de l’ATB afin de mieux comprendre et traiter cette comorbidité unique.
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© Michel Angers, Marianne Couillard Larocque, Gregory Fortin-Vidah, Laurence Garceau, Louison Gros, Isabelle Fournel, Marie-Denise Lavoie, Martin D. Provencher 2021
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