Les conversations personnelles dans les bureaux à aire ouverte

Un mal irrésistible ?

Auteurs-es

  • Mariane Bolduc Université Laval
  • Audrey Gendron Université Laval
  • Megan Montreuil Université Laval
  • Charlélie Bénard Université Laval
  • François Vachon Université Laval

DOI :

https://doi.org/10.51656/psycause.v11i2.51367

Mots-clés :

Bureau à aire ouverte, Conversation ambiante, Distraction auditive, Engagement cognitif, Écoute involontaire

Résumé

Dans les bureaux à aire ouverte, les conversations en arrière-plan influencent négativement le bien-être des employés ainsi que leur performance sur des tâches quotidiennes. Des résultats récents suggèrent d’ailleurs que la nature personnelle des conversations amplifie leur pouvoir distracteur, d’où l’importance de la présente étude visant à vérifier à quel point ce type de conversation est dérangeant. Pour ce faire, l’impact distracteur des conversations personnelles est examiné dans un contexte cognitivement exigeant, soit l’utilisation d’une police d’écriture « disfluente » (c.-à-d. plus difficile à lire), un facteur reconnu comme ayant un effet protecteur contre la distraction auditive. Ainsi, 60 participants effectuent une tâche de bureau avec police disfluente et 60 autres avec une police fluente sous trois conditions sonores : silence, dialogue (les deux interlocuteurs d’une conversation sont entendus) et demilogue (un seul des deux interlocuteurs est entendu). Les résultats montrent que l’utilisation d’une police disfluente, comparativement à celle fluente, ne diminue pas la quantité de distraction produite par les conversations. Ces résultats suggèrent que les conversations personnelles sont particulièrement distrayantes. Ce pouvoir distracteur accru découlerait de l’aspect intrigant qui est inhérent au contenu de ce type de conversation et qui susciterait un besoin (volontaire) d’écouter la conversation.

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Publié

2021-10-25

Numéro

Rubrique

Résumés longs - Recherche dirigée