La distraction causée par les conversations ambiantes : une affaire personnelle ?
DOI :
https://doi.org/10.51656/psycause.v12i2.51866Mots-clés :
Bureau à aire ouverte, Conservations ambiantes, Distraction auditive, Engagement cognitif, Contenu des conversationsRésumé
Les conversations téléphoniques (demilogues) ou entre collègues (dialogues) en arrière-plan sont particulièrement dérangeantes dans les bureaux de travail à aire ouverte. De récents travaux proposent que les discussions portant sur des sujets de nature personnelle possèdent un potentiel distracteur accru qui les rendrait pratiquement impossibles à ignorer. Ce serait l’aspect intrigant des conversations personnelles qui favoriserait leur écoute volontaire. La présente étude tente de confirmer cette hypothèse en comparant l’impact distracteur des conversations professionnelles et personnelles. Ainsi, 240 participants réalisent une tâche de bureau soit en silence, soit en présence d’un dialogue ou d’un demilogue à ignorer. Ces conversations non pertinentes comprennent un discours au contenu soit personnel, soit professionnel. Le degré d’engagement à la tâche, censé offrir une protection contre la distraction, est manipulé en employant une police à caractère fluente (facile à lire) ou disfluente (difficile à lire). Les résultats montrent que les conversations, tronquées ou complètes, entraînent une diminution de la performance à la tâche indépendamment de leur contenu. L’utilisation d’une police disfluente ne module pas non plus l’effet distracteur de ces conversations. Ces résultats proposent que les travailleurs dans les bureaux à aire ouverte seraient distraits par les conversations ambiantes, peu importe la nature du contenu.
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© Brandon-Lee Henri, Jérome Thibeault, Charlélie Bénard, François Vachon 2023
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