Les biais attentionnels associés à la peur de la récidive du cancer : Une recension des écrits

Auteurs-es

  • Pascale Houde Université du Québec à Chicoutimi
  • Philippe Bergeron Université du Québec à Chicoutimi
  • Sébastien Simard Université du Québec à Chicoutimi, Centre intersectoriel en santé durable de l’UQAC (CISD), CIUSSS-Saguenay-Lac-St-Jean et Réseau québécois de recherche en soins palliatifs et de fin de vie (RQSPAL) https://orcid.org/0000-0001-7493-4672

DOI :

https://doi.org/10.51656/hsa00s21

Mots-clés :

Peur de la récidive du cancer, Biais cognitifs, Fonctions cognitives, hypervigilance, biais d’interprétation, croyances, métacognition, fonctions attentionnelles

Résumé

La peur de la récidive du cancer (PRC) est un problème fréquemment rapporté par les survivants atteints de cancer. Au cours des dernières décennies, elle a suscité un intérêt croissant chez la communauté scientifique en raison de sa prévalence et de son impact sur la qualité de vie. Malgré ses similitudes avec certains troubles anxieux, peu d’études ont exploré le rôle des biais attentionnels dans la présence et la sévérité de la PRC. Cette revue narrative recense les travaux qui ont évalué les capacités attentionnelles associées à la PRC. Elle a pour objectif de décrire les biais attentionnels propres aux survivants du cancer présentant une PRC et d’analyser la relation de ces biais avec la sévérité de la PRC. Les études révèlent que les survivants atteints de PRC présentent un biais attentionnel accru envers la menace par rapport à la population sans cancer. Cependant, il ne semble pas y avoir de différence dans ces biais entre les patients atteints de cancer présentant une PRC élevée et ceux ayant une PRC faible. Les études actuelles présentent toutefois des limites méthodologiques qui entravent l’interprétation et la généralisation des résultats. En effet, l’homogénéité des échantillons composés principalement de femmes atteintes de cancer du sein, les devis transversaux des études, ainsi que l’utilisation de tests neuropsychologiques peu sensibles semblent poser problème. Afin de combler ces lacunes et d’approfondir les connaissances, il est nécessaire de poursuivre l’exploration de la relation entre la PRC et les biais attentionnels en utilisant des méthodologies alternatives.

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Publié

2024-10-31

Numéro

Rubrique

Recension narrative