Rôle modérateur de la dépendance alimentaire sur la sévérité des problématiques alimentaires

Auteurs-es

  • Juliette Beaupré Université Laval
  • Félicie Gingras Université Laval
  • Alycia Jobin Université Laval
  • Maxime Legendre Université Laval
  • Catherine Bégin Université Laval

DOI :

https://doi.org/10.51656/763qvv03

Mots-clés :

Dépendance alimentaire, Trouble des conduites alimentaires, Traits de personnalité, Régulation émotionnelle, Traumatismes interpersonnels

Résumé

Plusieurs évidences suggèrent que la dépendance alimentaire (DA) augmente la sévérité des symptômes de trouble des conduites alimentaires (TCA), surtout lorsqu’en comorbidité avec le trouble accès hyperphagiques (TAH). L’objectif était d’examiner l’effet modérateur de la DA sur la sévérité des comportements alimentaires et des déterminants psychologiques en fonction d’un diagnostic de TCA. Les participants (n=193) ont été recrutés au Centre d’expertise Poids, Image et Alimentation puis catégorisés selon la présence d’un TCA (TAH, TCA non-spécifié ou sans diagnostic) et de DA. Différents questionnaires auto-rapportés mesuraient les comportements alimentaires, les traumatismes interpersonnels vécus à l’enfance, la régulation émotionnelle, les traits de la personnalité et l'impulsivité. Sans tenir compte de la DA, les résultats montrent plus de désinhibition alimentaire et de susceptibilité à la faim pour le groupe TAH comparativement au groupe sans diagnostic. La DA, quant à elle, est associée à plus de désinhibition, de stratégies de régulation non-adaptatives et de traumatismes pour le groupe sans diagnostic, moins de coopération pour le groupe TCA non-spécifié ainsi que moins d’autodétermination et plus de stratégies de régulation non-adaptatives pour le groupe TAH. L’évaluation de la DA en complémentarité avec l’évaluation diagnostique des TCA permet de mieux saisir la sévérité de la pathologie.

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Publié

2024-03-29

Numéro

Rubrique

Résumés longs - Recherche dirigée